Paul Gaubert est agriculteur et président de l'association de promotion de l'éolien, «  Vent d'Espoir en Lévezou  » (Aveyron).

PE : Pourquoi avoir fondé l'association « Vent d'Espoir en Lévezou » ?

PG : Notre association a été fondée en 2005 pour soutenir et défendre le projet de parc éolien de Salles-Curan. Elle regroupe aujourd'hui plus de 300 adhérents : des agriculteurs, des élus, des commerçants, des artisans, des résidents permanents et temporaires, ainsi que de simples touristes, qui souhaitent favoriser cette énergie écologique sur la région Pareloup-Lévezou. Nous pensons au sein de notre association que la création de ce parc éolien sera source de développement durable pour notre territoire, notamment par les retombées économiques et touristiques qu'elle entraînera.

PE : A l'automne dernier, la préfète de l'Aveyron a accordé le permis de construire pour ce parc. Vous devez être très satisfait de cette décision.

PG : Effectivement, nous nous réjouissons de cette décision, même si un recours a été déposé par des opposants. Ces derniers sont des gens qui ont des idées bien arrêtées, et avec qui il est bien difficile de discuter. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent : ils veulent continuer à utiliser de l'énergie, mais ils ne veulent pas qu'on la produise près de chez eux. C'est une réaction très égoïste. Heureusement, la grande majorité des gens de la région est pour ce projet.

PE : Quels sont les arguments des opposants à ce projet ?

Au tout début, ces personnes invoquaient le manque de vent pour lutter contre le projet. Les relevés des mâts de mesure ont montré le contraire. Les opposants ont ensuite critiqué le partage de la taxe professionnelle avec la Communauté de communes. Ce partage est pourtant une chose positive. Les bénéfices du parc iront à tout le monde : aux communes de la Communauté de communes qui se partageront la taxe professionnelle, aux agriculteurs chez qui les éoliennes seront implantées, aux commerçants qui profiteront de la venue des touristes… Et puis, il y a ceux qui ont des résidences secondaires et qui ont peur qu'elles perdent de la valeur. Pourtant, nous n'avons pas d'exemples de baisse de la valeur immobilière à proximité de parcs éoliens existants.

Propos recueillis par Planète éolienne, janvier 2006.

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