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L’énergie éolienne ? « Yes, we can ! »
Lettre ouverte à Monsieur Sarkozy qui prône une relance verte sans trop d’éoliennes1

La crise est là. Au chevet de la finance internationale, nos états peinent encore aujourd’hui à imaginer une contre-attaque.
Il est pourtant un secteur sur lequel une révolution est encore à construire en France. C’est celui des énergies renouvelables, notamment la plus mature d’entre elles, l’énergie éolienne. Pas facile de faire l’impasse sur une énergie qui croit de 30% par an depuis plus de 10 ans (20.000 mégawatts2 installés en 2007) et qui pourrait fournir le tiers de l’électricité mondiale en 20503 !
Si l’on consent à prendre un peu de recul, il est frappant de constater combien la loi Grenelle 1, même si elle est largement reconnue comme une avancée, semble finalement bien fade sur ces questions-là.
L’objectif de part des renouvelables dans notre consommation électrique en 2020 est certes passé de 20 à 23% mais ceci avait déjà été approuvé par l’Europe en janvier 2008. Rappelons que notre pays, malgré la ratification de l’accord de Kyoto (21% d’électricité renouvelable en 2010), n’a cessé de s’éloigner de cet objectif : 18% en 1990 et 10,3% aujourd’hui. Il y a des chiffres qui ne trompent pas.
Sachant que le potentiel hydroélectrique est quasiment saturé (il représente 90% de ces 10,3%), seule l’énergie éolienne est à même de fournir les puissances nécessaires pour atteindre l’objectif de 23%4.
Nos voisins européens ne s’y trompent pas en annonçant vouloir porter ce pourcentage à des niveaux bien plus ambitieux. Le nouveau président des Etats-Unis prévoit ainsi d’investir d’ici à 2020, 150 milliards de dollars (115 milliards d’euros) dans les énergies éolienne et solaire. Et nous ?


Il s’agit donc ici de redonner de la consistance au Grenelle et à la parole présidentielle afin de poser les éléments d’un véritable axe de relance économique. Ainsi, 23% d’électricité renouvelable en 2020 représentera :
1) 250.000 emplois (aujourd’hui 5.000) dans une nouvelle filière industrielle qui s’adossera sur un profond réseau régional de formations professionnelles, de laboratoires de R&D, de compétences au sein des collectivités territoriales, de PME innovantes, etc. Notons que les emplois créés par les énergies renouvelables sont des emplois de qualité : dispersés sur tout le territoire et pérennes (insensibles au Cac 40 ou au risque de délocalisation). Grenelle 1 ne dit pas comment accélérer massivement ce processus.
2) 50 milliards d’euros d’investissement générant une rentabilité fabriquée par décret de l’ordre de 8-10% par an. Ce chiffre peut faire sursauter en ces temps de disette des taux, mais ils correspondent à la rentabilité normale dans une économie normale pour financer un projet de production d’énergie sur 20 ans. Investir dans les énergies renouvelables, c’est contribuer à remettre notre économie à l’endroit.
Faciliter les démarches pour que ce potentiel s’exprime plus vite doit être une priorité immédiate, quitte à intervenir par ordonnance sur le Grenelle.
Est-il normal :
- pour un particulier qui souhaite installer des panneaux solaires d’avoir à souffrir d’une kyrielle d’obscures démarches administratives5 d’un autre temps ?
- pour une collectivité qui souhaite exploiter le potentiel éolien de son territoire d’avoir à attendre 5-7 ans (et parfois plus) pour en voir les premières retombées ?
- que les banques aient augmenté fortement leur marge6 pour financer de tels projets qui pourtant bénéficient d’un contrat sur 15 ou 20 ans, garantis par l’Etat ?
- de donner autant de buzz médiatique à des groupuscules grincheux qui ne veulent pas voir leurs paysages défigurés « alors que la planète brûle » ?
Il est temps de dire aux Français que l’on installera des éoliennes là où le vent souffle. Ferait-on d’ailleurs autrement pour un barrage ou un puit de pétrole ?
3) Un atout géostratégique majeur dans la crise énergétique qui se profile. 23% d’énergies renouvelables en 2020, c’est déjà deux fois moins de dépendance énergétique vis-à-vis d’énergies importées donc épuisables. Au niveau de la France, bénie des dieux pour son potentiel éolien, c’est une chance de peser sur la politique d’indépendance énergétique européenne tout en générant une croissance durable. Au niveau de l’Europe, c’est un bras de levier pour rétablir un semblant d’équilibre avec ses fournisseurs les moins conciliants. Au plan mondial, c’est se donner un leadership technologique, économique et social.


La crise appelle à une vigoureuse initiative du gouvernement en faveur des énergies renouvelables.
- Viser 30% d’énergies renouvelables en 2020 afin de réellement fournir au pays un outil « anti-crise » tout en se donnant les moyens d’être une des nations les mieux équipées pour affronter les défis futurs.
- Libérer les initiatives en mettant à plat tous les obstacles au développement des énergies renouvelables : profonde simplification administrative, mise en place de schémas régionaux réellement incitatifs, développement de l’éolien offshore, etc.
- Engager un investissement public d’un milliard d’euros sur 3 ans dans les énergies renouvelables pour financer le développement des filières de formation, des programmes de
recherche tout en favorisant la création d’entreprises. Rappelons qu’en 2006, sur les 824,2 millions d’euros que l’Etat a engagé dans la recherche sur les énergies, plus de 90% étaient dirigés vers les énergies épuisables7.
- Mettre en place les outils financiers pour libérer l’épargne pour que nous puissions tous investir dans les énergies renouvelables. Chacun pourrait ainsi bénéficier d’un taux d’intérêt attractif et intrinsèquement sécurisé. Notre pays ne récolterait-il pas un énorme flux d’argent frais, prêt à s’investir dans l’économie réelle, le prés-de-chez-soi, l’emploi des jeunes générations ? Les pays de l’Europe du Nord ont, là aussi, déjà montré la voie.


Sans énergie éolienne, les objectifs de Grenelle ne sont pas crédibles. Sans volonté autre que celle des engagements d’avant-crise, en quoi la « révolution environnementale » que prône Monsieur Sarkozy nous donnera-t’elle les éléments d’une véritable relance ?
Mais surtout, pourquoi rester aveugles au fait qu’une immense majorité de nos concitoyens pensent que les éoliennes, c’est finalement pas si moche que cela. Alors, « chiche » Monsieur le Président ?

 

Association Planète éolienne

1 … du fait de leur inesthétisme. Nicolas Sarkozy, le 5/11/08 à l’usine de Saint-Gobain à Vaujours (93).
2 Soit l’équivalent en 3 ans, de la capacité du parc électronucléaire national !
3 GWEC (Global Wind Energy Council) ; rapport 2008 sur les perspectives de l’énergie éolienne.
4 Soit environ 25.000 mégawatts.
5 Dans l’ordre : la mairie, la DRIRE, le Ministère des Finances (Direction de la demande et des marchés
énergétiques) et EDF..
6 Le Monde du 4/11/08, « L'Etat peine à voler au secours de l'industrie. »
7 http://www.industrie.gouv.fr/energie/recherche/alcimed.htm

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