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L'institut Montaigne se présente comme un lieu de réflexion et de débat sur les enjeux de la société dépourvu de toute attache partisane et indépendant. Au courant de l'été, il a publié un petit rapport (8 pages) pointant du doigt le coût d'un déploiement majeur des éoliennes en France, lequel est préconisé par le gouvernement dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Ce rapport arrivait notamment à la conclusion que le surcoût serait très important pour le consommateur et que le système actuel de tarif garanti d'achat de l'électricité d'origine éolienne était injustement favorable aux développeurs de parcs éoliens.
Dans un document très précis et argumenté, les professionnels de l'éolien viennent de mettre en avant les différentes erreurs d'interprétation qui ont abouti aux conclusions hâtives de l'Institut Montaigne. Ces conclusions erronées avaient, hélas, été copieusement reprises par différentes associations anti-éoliennes, de même que par la presse.
Dans leur document, les professionnels montrent que le coût de l'éolien a été largement exagéré :
L'éolien offshore (en mer), dont le développement massif est encore soumis à de nombreuses incertitudes, a été pris en compte sur la base des tarifs d'achats actuels, lesquels sont appelés à baisser, ce qui entraîne un surcoût annuel de 1 milliard d'euros.
La dégressivité du tarif d'achat n'a pas été répercutée.
L'intégration des éoliennes au réseau d'électricité a été surévaluée en prenant des estimations qui dataient.
Par ailleurs, les bénéfices de l'éolien ont été systématiquement minimisés. Ainsi les coûts de l'électricité augmentent et cette perspective reste pertinente pour l'horizon 2020. Les économies de CO2 n'ont pas été prises en compte, pas plus que l'économie réalisée par la non-construction de nouvelles centrales thermiques ou nucléaires.
Ces différents bénéfices s'additionnent et en prenant le même postulat que l'Institut Montaigne, les professionnels de l'éolien arrivent à un bénéfice de 1,2 milliard d'euros annuel, au lieu d'une facture de 2,5 milliards tous les ans. Une telle différence méritait bien quelques justifications. Le rapport des professionnels, que vous trouverez à l'adresse http://fee.asso.fr/, compte près de 20 pages (il existe également une synthèse plus brève), mais constitue une lecture passionnante pour quiconque souhaite réellement comprendre les « rouages économiques » de la filière éolienne en France. Planète éolienne
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