La France compte aujourd'hui environ 1 000 mégawatts (MW) éoliens répartis en une centaine de parcs sur la quasi-totalité des régions.
Par un arrêté du 7 juillet dernier, M. François LOOS, Ministre délégué à l'industrie, a fixé un objectif de 13 500 MW éoliens installés en 2010. Avec cette multiplication par 13 de la puissance installée en quatre années, c'est, nécessairement, des moyens exceptionnels à mettre en œuvre. Bravo à François LOOS pour cet objectif ambitieux.
Cet arrêté relatif à la programmation pluriannuelle des investissements en matière de production d'électricité reconnaît la part prépondérante (87%) de l'énergie éolienne à satisfaire l'objectif de 21% d'électricité d'origine renouvelable en 2010.
Pour 2015, l'objectif fixé est de 17 000 MW éoliens. Pendant le même temps, le Ministère de l'Industrie ne prévoit l'installation que de 1 600 MW nucléaire. C'est donc bien une inversion de la politique énergétique de notre pays qui est programmée. On retrouve là les tendances générales du marché mondial de l'électricité où, dans les dix années à venir, les experts prévoient de nouvelles mises en service de l'éolien sept à dix fois supérieures au nucléaire.
François LOOS reconnaît ainsi les opportunités et les atouts de l'énergie éolienne, tant environnementaux (lutte contre l'effet de serre), qu'économiques (sur les sites ventés, le prix de revient de l'éolien est concurrentiel des énergies fossiles et fissiles, sans coûts cachés).
Toutefois, Planète Eolienne, la fédération des associations locales de promotion de l'éolien, reste vigilante. A cet objectif ambitieux doivent être associées des mesures fortes : sobriété des procédures administratives (les simplifications demandées n'ont pas vu le jour) et efficacité des autorisations (pourquoi faut-il encore un an, voire davantage, pour délivrer un permis de construire de parc éolien ?).
Pour installer plus de 8 MW (4 éoliennes) chaque jour qui nous sépare de 2010, c'est une autre révolution administrative que François LOOS doit mettre en place. Car c'est la frilosité de l'administration française qui apparaît souvent comme le principal frein au développement de l'éolien. Chiche donc François LOOS.
Planète Eolienne, le 24 juillet 2006.
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